choisir ses utopies positives ?


L’harmonie utopique… n’est-elle pas ce que chacun recherche, tant dans son accomplissement personnel que dans ses relations aux autres ?

Les membres de nos sociétés urbanisées (85 % de l’ensemble de la population occidentale réside dans les villes) souffrent d’individualisme et d’isolement, et il est nécessaire de nous intéresser à ces questions pour tenter de trouver les moyens d’y remédier.

On sait que l’on doit à Thomas More le mot utopie basé sur l’association de deux termes grecs : le ού : qui signifie non, et le τόπος qui désigne lieu.

Il s’agit donc, étymologiquement, “d’un lieu privé de lieu”, “d’un lieu sans lieu”.

Pourtant, c’est dans ce lieu du “nulle part”, que se concentrent les visions des conceptions des sociétés idéales parfois racontées dans des récits ou contes philosophiques, politiques, idéologiques ou moraux.

C’est aussi dans ce lieu du “nulle part”, que s’exerce cette formidable énergie qui construit les réalisations matérielles les plus étonnantes, comme dans certains cas des villes idéales édifiées reflétant des visions du monde et des principes sociaux novateurs.

C’est encore dans ce lieu du “nulle part”, que se développent les innovations techniques et technologiques les plus décisives.

Mais c’est là aussi, que s’inventent des évasions, des simulations, des fictions et des rêveries échappatoires  pour refuser de faire face à la réalité.

L’utopie permet d’envisager le changement, elle provoque la naissance d’événement, elle révèle les aspirations nouvelles du temps actuel.

Elle prouve l’utilité de la nécessité de rêver, d’avoir l’envie de se bâtir  un nouveau monde dans un imaginaire qui permettra de proposer des solutions originales.

Elle est la ”poétique du futur”, l’indispensable à tout type d’action solidaire, à toute innovation matérielle, à l’invention de nouveaux conforts et à tous les précieux échanges culturels qui tissent de novateurs et bénéfiques rapports sociaux.

Parfois l’utopie fait peur à ceux qui ont tout et alors elle entraîne une opposition systématique du pouvoir et de ceux qui le contrôle dans nos sociétés civilisées  qui elles, sont trop souvent animées par des objectifs majoritairement compétitifs et capitalistes.

Les utopies deviennent ainsi souvent  confrontées  aux dénigrements, à la diffamation, la médisance, la méchanceté de ceux qui ont à perdre leur confort et leurs avantages individuels.

Leur motivation principale  de nuire étant la  crainte que les utopies deviennent réalisables alors ils feront tout pour empêcher leurs concrétisations.

Le versant noir de l’utopie se situe au niveau des idées totalitaires, comme le fascisme, certains intégrismes actuels, qui expriment les dérives utopiques les plus dramatiques.

Le racisme, l’eugénisme, les génocides, les déportations  sont les enfants de ces dégradations de la pensée qui peuvent entraîner (comme nous l’avons atrocement connu dans un passé même assez récent)  les sociétés dans des voies désespérée voir parfois suicidaires.

Il convient donc en matière d’utopie de prendre le temps de réfléchir avant d’agir et de faire les bons choix pour concrétiser que celles qui sont utiles et profitables à tous.

2 responses to this post.

  1. Je garderais cette idée qui me convient bien…de protéger cette nécéssité de rêver et d\’y appuyer notre envie de se bâtir….

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  2. Toujours aussi intéressant pour se reconstruire,trouver des idées nouvelle pour nous améliorer dans le positif.Merci Pierre-Alain,je médite,bisous

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